A quoi devrait correspondre

une pédagogie vraiment alternative…

 

 

 

                                 LES PISTES DE COMPREHENSION DU CENTRE RETROUVER SON NORD

                                                                    Fontaine-l'Evêque (Belgique)

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Anne De Vreught & Baudouin Labrique, formateurs et psychothérapeutes

 

 

La petite étude qui suit est le fruit, d’une part, d’un assidu et profond travail personnel sur nous en vue de libérer les effets indésirables de nos propres passés souffrants et, d’autre part, de notre expérience professionnelle de près de 20 ans, entre autres, dans l’accompagnement psychothérapeutique (individuel, couple, familial, scolaire…).

Le centre Retrouver Son Nord assure aussi des formations, des suivis et coachings dans le cadre de projets ou d'accompagnements des enseignants pour parfaire leur formation pédagogique (dans l'esprit de ce qui esr développe plus bas)

et notamment concernant les pédagogies alternatives.

 

Au XVIe siècle, Galilée observait déjà qu'on n'apprend rien à personne, mais qu'on peut seulement l'aider à le découvrir lui-même... Est-ce pourtant l'option qui a été retenue dans la pédagogie dite moderne et qui n'en finit pas de 'réformer', en s’obstinant, avec une rare opiniâtreté, à rater sa cible, s'enferrant dans l’adoption de mesures invariablement périphériques et donc secondaires sinon futiles ? 

De son côté et à la même époque, Montaigne relevait que l'enfant n'est pas un vase qu'on remplit, mais un feu qu'on allume. Sans doute était-il déjà allumé avant l'entrée dans le système scolaire, mais la plupart du temps, “l’éducation” familiale et scolaire avec les meilleures intentions dont l’Enfer est pavé, l’a progressivement sinon éteint, du moins problématiquement mis en veilleuse…

 

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Comme la plupart des gens, nous avons été au départ des enfants confrontés aux conséquences dommageables d’une mauvaise communication notamment dans la famille.

Devenus psychothérapeutes après un long chemin d’autolibération en profondeur, nous avons (fatalement) fait des constats analogues, mais à des degrés divers, dans toutes les familles des patients venus nous consulter. Les effets négatifs d’une éducation inappropriée se traduisent entre autres dans la scolarité

(cf. « Problèmes scolaires – Les enfants sont les symptômes de leurs parents », F. Dolto).

 

Pour minimiser de telles affres, l’école devrait s’attacher d’abord à mettre en œuvre d’une manière résolue, prioritairement et incontournablement, la plus haute qualité possible de communication dans les relations humaines comme dans les rapports avec l’environnement au sens général.

 

L’école devrait avoir pour mission principale de développer la communication authentique dans le respect de tous et de tout ; cela permettra à l’élève d’exprimer sans censure ou autocensure ses ressentis, ses manques, ses besoins, ses souffrances

 

 

Loin des compétitions, performances, d’ailleurs inutiles et disqualifiantes, affres qui ont alimenté la course vers l'effondrement global actuel,  seront alors fortement facilités l’apprentissage à la vie, l’insertion harmonieuse et épanouissante dans la société, le développement personnel valorisant…

Les expériences souffrantes, frustrantes, limitantes… seront alors être fortement restreintes ; ce qui sera ainsi mis en œuvre sera propice à minimiser toute forme d’échec, entre autres, scolaire.

 

Source RTBF

 

La participation de tous les groupes en présence (élèves, accompagnants, parents) devrait être active sur tous les plans. C’est ainsi qu’on pourrait dresser un schéma en forme de triangle : en haut à gauche « parents », en haut à droite « enseignants » et en bas au milieu « enfants ».

Entre chacun de ces groupes, deux flèches en sens inverse (et donc 6 en tout) ; elles indiquent que le mouvement (respect, communication authentique, apprentissage, savoirs, savoir-faire…) ne doit pas se faire uniquement de haut en bas, suivant ce qui se passe généralement dans les structures de l’enseignement traditionnel, et donc avec peu d’échanges entre « parents » et « enseignants » et pire, entre ces derniers et les premiers (pourtant concernés au plus haut niveau) : les « enfants » !

 

En fait, la « circulation » devrait se faire harmonieusement entre tous les groupes, comme le suggèrerait une sorte de double sens giratoire ; en effet, les enfants sont, par exemple, aussi là pour “enseigner” aux parents et aux enseignants, tout comme les parents sont là pour le faire par rapport aux deux autres groupes : chaque groupe a sa richesse spécifique dont il fait profiter les autres, mais avec comme priorité, le bien-être de l’enfant.

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Ce qui se trouve en filigrane notamment des problématiques scolaires :

l’inquiétant état des lieux de la société, de la famille

en rapport avec la manière générale et traditionnelle d’éduquer

 

Dans toutes les problématiques du vivre-ensemble au sein de la famille comme à l’école, au travail et plus largement dans la société, se trouve chaque fois comme écueil en amont, une manière de communiquer tout à fait inappropriée : irrespectueuse, violente, jugeante, projectante, humiliante, intimidante, hypocrite… Cette détestable communication met trop souvent en jeu un pouvoir et une emprise abusifs sur l’enfant et par ailleurs, entraîne puis nourrit un cortège de souffrances infligées, soumissions, dévalorisations, hyperactivités (°), manques de concentration, dépressions voire somatisations diverses et maladies physiques et mentales.


 

 

(°) Cf. « Et si l’hyperactivité n’existait pas ? »

 

 

La plus importante, la plus fréquente et la plus constante des demandes d'un enfant

ou d'un ex-enfant, c'est d'être entendu et reconnu dans ce qu'il a vécu.  Jacques Salomé

 

Dans un tel contexte négatif et destructeur, l’enfant est enclin à développer des mécanismes de survie tels que des comportements agressifs, violents et, pire, retournés parfois contre lui-même…

Au travers de ces comportements inappropriés s’expriment en fait toutes sortes de dénis, de négligences des besoins essentiels propres à l’enfant et plus tard à l’adolescent ; en pareilles conditions, le risque fréquent est de voir se développer diverses compensations erratiques (combler un besoin non couvert par autre chose), ce qui enclenche diverses dépendances (addictions à la nourriture, aux drogues, au tabagisme, cyberdépendance…), le tout baigné dans une profonde et inquiétante dépression.

 

L'Homme naît naturellement bon, c'est la société qui le corrompt. J.-J. Rousseau

 

 

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La maltraitance éducative, aussi appelée pédagogie noire, n’est pas seulement à mettre sur le compte des enseignants et des parents ; en effet, en écho, le comportement des élèves entre eux laisse souvent à désirer, (maltraitance, harcèlement, racket…) faute d’une vraie éducation civique aux valeurs et objectifs élevés, d’un encadrement de qualité… :

« La pédagogie noire a pour but l'obéissance à tout prix, y compris l'aveuglement

pour toute la vie. Je l'ai trouvé d'abord chez ma mère qui a cherché à "briser ma volonté"

(selon ses propres mots) à chaque occasion. Devenue psychanalyste et en écoutant

mes patients, j'ai compris pourquoi je n'avais pas de souvenirs d'avoir été battue.

Je me suis plongée dans la lecture des pédagogues allemands très populaires au début

du dernier siècle. C'est dans ces textes que j'ai fait mes découvertes.

Ils ont écrit avec beaucoup de persévérance qu'il fallait commencer avec l'application de "tapes"

 très tôt, dès les premiers jours pour que les résultats soient efficaces pour toute la vie.

J'ai compris l'importance de cette information quand j'ai commencé mes recherches

sur les enfances de dictateurs. Sans exception, ils ont été violemment battus dès leur plus jeune âge

et plus tard, arrivés au pouvoir, ils se sont vengés sur des boucs émissaires innocents ».

(Feu la célèbre psychothérapeute Alice Miller, spécialiste des maltraitances entre autres familiales)

 

 

I

 

l serait une erreur de ne prendre en compte que les atteintes physiques (certes de plus en plus rares) dont parle Alice Miller, car les atteintes psychiques existent aussi et bien que plus difficilement objectivables et détectables, elles laissent des traces dont l’importance n’est pas moindre, bien au contraire, que les conséquences des atteintes physiques.

 

En proie à des traitements inadéquats, les enfants, ainsi en mode de survie, mettent automatiquement en place des mécanismes de défense et de résistance de toutes sortes : les difficultés et les échecs scolaires en sont les traces visibles. Pour leur imposer la volonté des adultes (“c’est pour ton bien”), le moyen habituel et politiquement correct comme “traitement” est alors allopathique (punitions et restrictions diverses), ce qui ne fait que mettre un vil couvercle sur les problèmes et/ou les souffrances accumulées.

 

Quand le “dressage” ne donne pas satisfaction, c’est alors l’erratique recours autoritaire à l’intervention chimique (médocs), se traduisant trop souvent comme de véritables camisoles chimiques (apathie, somnolence, fuite de la réalité, perte de concentration, …).

Pire, un tel recours prolongé plonge très souvent l’élève dans une dépendance médicamenteuse et l’assujettit à cette fausse et erratique “solution” presque à vie ! (On constate fréquemment que ce sont parmi de tels élèves devenus adultes, que se retrouvent le plus de dépendants divers et notamment à la drogue…).

 

« Aucun médicament ne peut nous renseigner sur les CAUSES de nos malaises ou maladies.

Un médicament peut seulement brouiller ces causes et soulager la douleur – pour quelque temps.

Mais les causes qui n’étaient pas reconnues restent toujours actives et continuent leur travail

de signalisation jusqu’à ce que la maladie récidive. Et elle sera traitée par les autres remèdes

qui, eux aussi, négligeront les raisons de la maladie. Pourtant, ces raisons ne sont pas introuvables

si la personne malade s’intéresse à la situation de l’enfant qu’elle a été.

C’est cet intérêt qui lui permettra non seulement de vivre ses émotions mais aussi

de les comprendre. Il est bien entendu que je parle ici des médicaments qui suppriment les émotions

et en même temps les souvenirs. Il y a bien sûr des médicaments dont on ne peut pas se priver

et qui ne sont pas inhibiteurs des émotions comme les antidépresseurs ». (Alice Miller)

 

En savoir plus : Et si l'hyperactivité n'existait pas ?

 

Autant de bombes à retardement qui finissent par exploser (parfois très tard dans la vie d’adulte) avec des dégâts non seulement pour la personne, mais aussi pour le conjoint, les enfants, le travail… et au bout de la chaîne, la délinquance, les délits, etc.

En effet, suivant de nombreuses études scientifiques, la prise de tels médicaments étant inhibitrice des émotions, entraîne parfois des passages violents à l’acte, à la maladie, au suicide…

N'avoir recours qu'à des thérapies de type comportementaliste et/ou médicamenteuse (avec en prime des effets secondaires indésirables) n’est donc qu’un effroyable leurre, que ce soit pour ces enfants ou les adultes qu’ils sont devenus.

Il faut encore citer ici Alice Miller :

« Une grande partie des thérapeutes offrent des thérapies comportementales pour combattre

les symptômes des patients sans chercher leurs significations et leurs causes, parce qu’ils sont persuadés qu’elles sont introuvables. Pourtant, dans la plupart des cas elles le sont mais elles sont toujours cachées dans l’enfance,

 et rares sont les personnes qui veulent la confronter ». (Détails)

 

Ecueil récurrent dans toutes les strates de la société : s’obstiner à prendre des effets pour des causes et donc ne traiter que le symptôme (physique ou psychique), mettre une chape de plomb sur les origines réelles et fuir en avant dans un vain activisme, via notamment le recours à la (seule) “pensée positive” ou le “yaquatisme” typiques des approches exclusivement comportementalistes.

On déplore une telle façon erronée de faire notamment dans la pratique de la médecine (allopathique) quand elle ne prend en compte que l’aspect organiciste (°) des maux.

° Dogme omniprésent en science médicale et qui veut attribuer la cause de maux même psychiques à des dysfonctionnements organiques ou fonctionnels, en faisant l’impasse d’investiguer l’histoire et le vécu du sujet. C’est aussi absurde de considérer par exemple que c’est la mouche qui est responsable du cadavre (Dr Eric Ancelet)

 

En fait, c’est à tous les étages de la société qu’elle est formatée à ne se river pratiquement que sur l’immédiateté, le court terme, la surface des choses, la compulsion à se réfugier dans le matérialisme (société de consommation effrénée), sans aller suffisamment prendre la peine de régler les causes profondes des problèmes et des maux. Cette déplorable culture typique de l’espèce humaine a finit par nous conduire irréversiblement dans le mur au risque de sa surie à moyen terme (cf. la Collapsologie).

 

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Objectifs globaux d’une école centrée sur le bien-être total de l’enfant

 

 

Autres citations de Einstein

 

 

Voici comment nous voyons les enjeux et les finalités dans le respect des caractéristiques propres à la pédagogie Freinet et qui, pour nous, fait partie du top des meilleures pédagogies alternatives, car sans doute la plus humaine et basée sur un pragmatisme et un bon sens évidents.

 

L’éducation conventionnelle conduit trop souvent à ce que le “soi” de l’enfant se retrouve finalement nié, exagérément dépendant, asservi prioritairement à des objectifs rentables pour les parents, la société, la machine économique... L’école devrait viser à offrir à l’élève des outils concrets d’autonomie la plus large possible dans un environnement à respecter dans tous ses aspects.

 

Pour y arriver, il faudra lui permettre de “savoir qui il est” (le « deviens ce que tu es, quand tu l'auras appris » du poète grec Pindare via le « connais-toi toi-même » de Socrate) et de se réaliser pleinement avec le moins de contraintes inutiles, sachant que, par exemple, le respect de la liberté des autres compte parmi les contraintes nécessaires et admissibles.  (Cf. « Liberté d’expression et sagesse socratique »)

 

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Œuvre de Maria-Luise Bodirsky

 

L’accompagnant (éducateur, enseignant…) devrait aussi se comporter comme le préconisait si justement encore Socrate : en Maïeute (l’art de faire accoucher l’autre à sa propre vérité, ce qu’il est…), montrant ainsi aux parents les effets supérieurement bénéfiques d’une telle attitude et en espérant qu’ils l’adoptent à leur tour à la maison.

 

L’exemple n’est pas le meilleur moyen de convaincre, c’est le seul. Gandhi

 

L’école sera un espace qui prendra (enfin) en compte toutes les facettes de l’enfant, en respectant en tous points ses propres rythmes. Certes bien encadré, l’élève sera mis réellement au centre des préoccupations et des projets : grâce aux objectifs autant humains qu’éducatifs qu’elle poursuivra, l’école s’attachera aussi à développer ce qui mettra en jeu des valeurs fondamentales, basées principalement sur la morale naturelle, l’observation et le respect de la Nature et de ses lois, objectifs certes trop peu présents dans le système éducatif en place, en miroir de ce qui se passe dans la société.  Car, « si nous prenons la nature pour guide, nous ne nous égarerons jamais », avait déjà observé si justement Cicéron.

 

Via l’instauration des règles d’une communication non violente et authentique expérimentées sur le terrain et suite au recueil de sa pleine adhésion par chacun, les objectifs viseront d’abord à développer le bien-être, les protections physiques et psychiques, l’épanouissement, l’autonomisation, le sens des responsabilités, les sens critique et épistémologique (°) de l’enfant dans tous les aspects et environnements de sa vie (°°) : hors de tout esprit de compétition, de comparaison dévalorisante et donc de stress inutile, développer d’abord le “savoir-être”, le “savoir-faire”, sans oublier certes le “savoir” (sachant que l’enseignement conventionnel en privilégie trop l’axe mental et le savoir théorique).

 

Ce faire permettra de bien mieux développer l’intelligence émotionnelle, sensible, au service aussi d’une communication de haute qualité.

(°) La critique constructive des savoirs théoriques : selon la « tradition philosophique francophone », l'épistémologie serait une branche de la philosophie des sciences qui « étudie de manière critique la méthode scientifique, les formes logiques et modes d'inférence utilisés en science, de même que les principes, concepts fondamentaux, théories et résultats des diverses sciences, afin de déterminer leur origine logique, leur valeur et leur portée objective. » (Wikipédia).

(°°) Un sondage de l’UCL (mars 2015) montre « que peu d'étudiants ont reçu les connaissances générales leur permettant d'appréhender la société dans laquelle ils auront pourtant plus tard une place » ; ils n’ont pas assez de « savoir critique. »

(Source).

 

Citation Aider, Rien & Autrui (Galilée - Phrase n°19688)

 

Pour arriver à de tels objectifs, chaque membre du personnel de l’école devra avoir fait préalablement un travail sur soi suffisant et continuer à le faire, pour ne pas intervenir négativement sur les élèves. Les accompagnants se mettront alors en posture de ne plus projeter (transferts, contre-transferts) consciemment ou pas sur les élèves les effets désastreux de problématiques personnelles ; c’est en analogie avec ce que garantit l’attitude adéquate et la ‘bonne distance’ des accompagnants en relation d’aide et autres thérapeutes dignes de ce nom.

 

Qu’il le veuille ou pas, un enseignant est dans la peau d’un thérapeute, puisqu’il se trouve constamment dans une situation de relation d’aide.  La pédagogie Freinet insiste beaucoup sur le caractère thérapeutique de ses finalités concrètes : viser le bien-être physique autant que psychique de l’enfant, lui donner des outils d’autoévaluation de sa santé et de son bien-être et l’aider à temps à sortir d’un mal-être, etc. (Détails)

 

Une telle attitude générale permet de garder la distance suffisante, loin de tout risque de s’adonner à de la pédagogie noire.

Un accompagnement thérapeutique adapté devrait être aussi proposé à tous (individuel mais aussi familial).

De plus, devant constamment se remettre en question, chaque adulte devra prendre en compte que l’enfant est là aussi pour l’éduquer lui, l’adulte : sa spontanéité, son regard neuf sur tout, ses retours d’expérience, ses idées créatrices, critiques… participent à l’efficacité et la pertinence du projet global.

La circulation, le trajet, la transmission des savoirs… entre adulte et enfant ne seront donc pas à sens unique !

D’autre part, pour qu’une telle configuration soit efficace, la participation et l’engagement des parents (qui devraient signer préalablement une charte d’adhésion) devront être très actifs.

 

L’école pourra ainsi constituer une sorte de carrefour, d’espace pour la famille qui pourra y trouver, par exemple, des pistes de réflexions, de solutions pour arriver à régler ses problématiques existentielles (entre autres familiales), vu les interférences sur la scolarité et ce qu’elle met en lumière symboliquement.

Différents ateliers mêlant la participation des enfants, des parents et du personnel éducatif devront être organisés pour y arriver. Différentes conférences interactives et autres ateliers le seront aussi pour faciliter notamment la poursuite des objectifs de l’école.

 

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Globalité de l’enfant à prendre en compte prioritairement

 

 

 

Le rôle traditionnel de l’école (savoir théorique, insertion à tout prix de la personne dans la société surtout comme acteur économique) sera très largement dépassé. L’école sera en effet un lieu d’apprentissage pour l’accession au bonheur, à l’épanouissement personnel en dépit d’un environnement familial, sociétal et économique défavorable voire dysfonctionnant.

Les parents pleinement preneurs et actifs pourront aussi trouver de l’aide concrète par rapport à tout ce qui influence le développement de leurs enfants.

 

Seront garanties (pour être concrétisées dans les faits) la formation et l’attitude appropriée des enseignants pour qu’ils ne se projettent pas négativement sur les enfants : pour ne pas contaminer et perturber diversement les enfants à cause de leurs propres vécus et des effets inadéquats qu’ils pourraient produire, comme de leurs propres croyances entre autres limitantes…

 

Seront transmis et expérimentés différents outils, dont la communication non violente, les connaissances des lois naturelles, transgénérationnelles, universelles, économiques etc., dans un contexte de tolérance confessionnelle et sans quelque mainmise politicienne.

 

D’autres outils permettront aussi de faire prendre conscience et d’activer les effets bénéfiques des lois psychobiologiques (interventions diverses de l’esprit, de la psyché sur le corps et ses répercussions sur le bien-être, la santé : activer le « médecin intérieur » (°), le tout dans un contexte général visant à autonomiser l’enfant sous tous ses aspects (évitement de dépendances de toutes sortes, certes autres que celles qui seront vitales pour sa stricte survie).  

(°) Concept de bon sens développé par le célèbre Dr Albert Schweitzer

  

 

L'éducation est ce qui reste après qu'on ait oublié ce qu'on a appris à l'école. Einstein

 

Bien moins de “savoir” (rationnel) reste en effet, car ce qui primera seront est le “savoir-être” et le “savoir-faire”, d’autant plus performants que ce sera par le truchement d’une communication de la plus haute qualité possible.

 

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Enjeux environnementaux

 

 

      

Casal de Pazzi, 2015 (Blu)

 

                                  Celui qui croit qu'une croissance exponentielle peut continuer pour toujours

                                                         dans un monde fini est un fou ou un économiste.

                                                                          Kenneth Boulding, économiste

 

Le réchauffement climatique galopant est là pour nous avertir que nous sommes au début d’un inéluctable effondrement systémique global (le premier sur le plan planétaire depuis 50.000 ans) : encore trop méconnue, une nouvelle science en étudie les tenants et aboutissants :

la Collapsologie.

 « La collapsologie est une école de la responsabilité »,

comme le fait pertinemment remarquer cet ancien ministre français de l’environnement Yves Cochet.

 

 

Il s’agira aussi d’atteindre les objectifs scolaires en parfaite harmonie avec la nature et ses lois, en s’en inspirant en toutes choses, dans un monde qui bouge, en crise, en pleine transition énergétique et en décroissance, et avec des défis cruciaux pour la survie de la civilisation, mais aussi plus largement pour celle de toutes les espèces vivantes… (en 40 ans, c’est plus de la moitié des espèces qui sont déjà disparues et chaque année, c’est plus de 26 000 espèces qui trépassent…).

La connaissance des lois naturelles, de leur respect intégral tous azimuts sera présente et prioritaire dans toutes les matières enseignées comme au travers des comportements de tous, personnel enseignant, parents et élèves.

 

Des ateliers doivent être proposés aux enfants, aux adultes, en vue, d’une part, de prendre la mesure des responsabilités de chacun  dans le réchauffement climatique et les effets nuisibles déjà observés (pollution, extinction des espèces…), et, d’autre part, de mettre en œuvre individuellement des solutions pratiques accessibles en vue de réduire son empreinte écologique (économies d’énergie, circuits courts, démocratie collaborative…) entre autres, chez soi et à l’école…

 

L’adoption d’une meilleure communication (authentique et non violente comme décrite plus haut) permettra aux enfants de mieux encore s’exprimer dans tous les domaines ; en effet, une telle communication permet de mieux exprimer ses besoins, ses ressentis, certes en face d’adultes qui l’auront aussi adoptée.

 

La réduction rapide des lacunes : l’exploration optimisée de ce qui se trouve en amont des problèmes scolaires permet de retrouver un apprentissage aisé.

 

La thérapeutique : un accompagnement personnalisé des acteurs de l’école (enfants, enseignants mais aussi parents) permet à l’enfant d’acquérir un bienêtre durable.

 

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Résumé (en d’autres termes)

 

Wordle 1

 

 

Entre autres à l’école, un enfant qui arrive à vraiment communiquer, c’est d’abord parce qu’on lui a donné des outils efficaces de langage

pour exprimer ce qu’il ressent, vit etc. en termes de « je… », pour apprendre qui il est vraiment (Socrate, Pindare), mais à condition

sine qua non  qu’il ait en face de lui un adulte qui sait lui aussi vraiment communiquer, se remettre en question (entre autres reconnaître

ses erreurs) et évoluer (« écouter quelqu’un c’est lui permettre d’entendre ce qu’il dit », J. Salomé),

en ne séparant pas l’affectif de l’intellectuel.

 

C’est ainsi que l’enseignant est automatiquement placé dans une posture de thérapeute (qui sait garder la distance, a de l’empathie,

une éthique élevée, un respect de la déontologie, la pratique du non- jugement etc.)

 

Le but premier est de fortement favoriser la communication avec lui-même (« Si je m’écoutais, je m’entendrais », J. Salomé)

et parallèlement avec les autres (« Parles moi, j'ai des choses à te dire », J. Salomé) sans censure autre que ce qui permet de respecter

la « loi édifiée en commun ».

 

C’est alors que la libre expression authentique sera possible, mais à condition qu’on lui aura permis de faire des expériences valorisantes pour qu’il se responsabilise (lat. respons) et ainsi, grâce à l’expérimentation créative, de l’aider à apprendre lui-même (Galilée).

Cela le conduira alors à aller de plus en plus rapidement et solidement vers son autonomie, via aussi le développement de son sens critique par rapport à tous ses environnements (école, famille, société…).

Armé et fortifié ainsi, il pourra mieux identifier pour s’en dégager ensuite, les comportements toxiques, d’où qu’ils viennent…

et ainsi s’en protéger efficacement.

 

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La référence à la Nature, à la connaissance et à l’application de des lois naturelles renforcera par mimétisme sa recherche d’autonomie

dans le respect de tout et de tous, pas seulement sur le plan psychologique mais aussi sur le plan matériel. Divers ateliers visant à l’économie

et à l’optimisation de l’énergie sous toutes ses formes devront être régulièrement organisés et seront aussi accessibles aux parents.

Au côtés de ses parents, il aura pris très vite conscience de l’effondrement global (planétaire) en cours et sera mieux outillé

pour y faire face et pour diminuer les effets indésirables (en l’occurrence le coût de l’eau de distribution, voire son dramatique manque à terme) .

 

L’enfant pourra alors aller vers un plein épanouissement et être heureux à l’école (entre autres) et de plus en plus rares seront les échecs scolaires, car ces derniers ne sont que l’expression de symptômes notamment familiaux de désordres systémiques.

 

Enfin, il participera alors à un vrai projet révolutionnaire de la société avec à son côté les enseignants et les condisciples.

 

L’école qui adoptera de tels principes de bon sens, aura une portée authentiquement révolutionnaire et d’autant plus que cette pédagogie alternative (de ce syndicaliste qu’était Freinet) s’adresse à des milieux socioprofessionnels défavorisés… et donc loin des caractéristiques d’autres pédagogies dont on critique souvent et à juste titre l’élitisme social…

 

A cet égard, peut-on faire du “Freinet” efficace autrement que totalement ?

 

                  Célestin Freinet

 

Au vu de tout ce qui précède, la réponse est clairement non : chaque élément qui fonde la pédagogie alternative de type Freinet ne peut pas être une option facultative, sinon ce n’est plus de la pédagogie Freinet, mais une pauvre opération cosmétique et qui ne vaut guère mieux que les opérations cosmétiques du “Pacte d’Excellence” (adopté 2018 en Fédération Wallonie-Bruxelles) : cette pédagogie forme en effet un tout indissociable.

Comment, par exemple, évacuer l’exercice d’une communication authentique et non violente et à tous les « étages » (parents, enfants et enseignants), tout en prétendant alors permettre réellement à l’enfant de s’exprimer librement et d’agir d’une manière créative et responsable ?

 

Dès lors, on peut imaginer (et c’est déplorablement la plupart du temps le cas !) qu’une école qui n’adoptera pas totalement la pédagogie Freinet ne pourra que piocher ici et là dans ce qui est perçu erratiquement comme des « techniques » inspirées de cette pédagogie : c’est faire l’impasse sur le respect du cadre global qui garantit toute la cohérence sine qua non de cette pédagogie.

C’est ainsi que ces « techniques » prises isolément n’ont quelque pertinence à se revendiquer de la pédagogie Freinet que si elles sont reliées toutes entre elles, dans un cadre authentiquement et indissolublement Freinet, comme développé plus haut.

 

 

Comme le relève Catherine Chabrun, rédactrice en chef du “Nouvel éducateur’,

"La méthode Freinet a peu à peu irrigué l'école classique, qui s'est inspirée des sorties scolaires, écritures de textes, rédaction d'un journal de classe et moments de paroles" ; ces "techniques" sont appliquées "sans les grands principes qui les articulent et leur donnent toute leur cohérence". (Source)

 

 

Sur un plan philosophique, cette manière de pratiquer la pédagogie, en la saupoudrant de pratiques « à la mode » inspirées de pédagogies alternatives, est propice à agir comme la pose d’un vernis chatoyant : attirer par exemple des parents déçus par l’enseignement traditionnel

et les décevoir encore....

 

Cela se révèle donc être une opération cosmétique (en superficie) mais qui ne résout rien en profondeur.

Cette manière d’agir est encore l’un des signes évidents de l’effondrement en cours de notre civilisation (cf. la Collapsologie) :

comme dans tout processus d’extinction proche d’une civilisation, on a toujours diagnostiqué une perte des valeurs fondamentales,

un mélange des genres (en l’occurrence, de techniques pédagogiques), la décadence des moeurs, la perte de savoirs, des choix désastreux… (qu’ils soient artistiques ou autres).

 

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steiner

 

"'Ça a été un coup de massue':

l'école Steiner de Charleroi ferme ses portes du jour au lendemain, faute d'élèves" (septembre 2022)

 

 

 

 

Signe encore de la désaffection du grand public et tout autant des décideurs politiques pour une pédagogie digne de ce nom, la seule école de la légion de Charleroi à pédagogie alternative ferme ses portes fin septembre 2022 : "L’école nous a averties jeudi soir que faute d’inscriptions suffisantes, elle allait devoir fermer ses portes en date du 1er octobre"

"L’établissement l’a donc annoncé jeudi soir aux parents. Il n’y a pas assez d’élèves inscrits et la Fédération Wallonie-Bruxelles a donc demandé sa fermeture effective à partir de lundi. Une centaine d’enfants environ se retrouvent sans école." (Source)

N.B. On se demande pourquoi au moins une partie significative des parents de la région de Charleroi qui n'ont pas encore trouvé d'école pour leur progéniture n'ont pas saisi cette superbe opportunité !!

 

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Ce texte datant de 1980 écrit par Marguerite Yourcenar n'a pas pris une ride. Hélas.

 


« Je condamne l’ignorance qui règne en ce moment dans les démocraties aussi bien que dans les régimes totalitaires. Cette ignorance est si forte, souvent si totale, qu’on la dirait voulue par le système, sinon par le régime. J’ai souvent réfléchi à ce que pourrait être l’éducation de l’enfant.


Je pense qu’il faudrait des études de base, très simples, où l’enfant apprendrait qu’il existe au sein de l’univers, sur une planète dont il devra plus tard ménager les ressources, qu’il dépend de l’air, de l’eau, de tous les êtres vivants, et que la moindre erreur ou la moindre violence risque de tout détruire.
Il apprendrait que les hommes se sont entretués dans des guerres qui n’ont jamais fait que produire d’autres guerres, et que chaque pays arrange son histoire, mensongèrement, de façon à flatter son orgueil.

On lui apprendrait assez du passé pour qu’il se sente relié aux hommes qui l’ont précédé, pour qu’il les admire là où ils méritent de l’être, sans s’en faire des idoles, non plus que du présent ou d’un hypothétique avenir.

On essaierait de le familiariser à la fois avec les livres et les choses ; il saurait le nom des plantes, il connaîtrait les animaux sans se livrer aux hideuses vivisections imposées aux enfants et aux très jeunes adolescents sous prétexte de biologie. ; il apprendrait à donner les premiers soins aux blessés ; son éducation sexuelle comprendrait la présence à un accouchement, son éducation mentale la vue des grands malades et des morts.

On lui donnerait aussi les simples notions de morale sans laquelle la vie en société est impossible, instruction que les écoles élémentaires et moyennes n’osent plus donner dans ce pays.

En matière de religion, on ne lui imposerait aucune pratique ou aucun dogme, mais on lui dirait quelque chose de toutes les grandes religions du monde, et surtout de celle du pays où il se trouve, pour éveiller en lui le respect et détruire d’avance certains odieux préjugés.

On lui apprendrait à aimer le travail quand le travail est utile, et à ne pas se laisser prendre à l’imposture publicitaire, en commençant par celle qui lui vante des friandises plus ou moins frelatées, en lui préparant des caries et des diabètes futurs.

Il y a certainement un moyen de parler aux enfants de choses véritablement importantes plus tôt qu’on ne le fait.
»

Marguerite Yourcenar, "Les yeux ouverts."
 

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retention

 

La rétention varie selon la méthode d’enseignement

 

 

« La capacité de l’apprenant à retenir l’information est dépendante de la méthode d’enseignement utilisée. Certaines favorisent une plus grande rétention de l’apprentissage que d’autres.

La pyramide de l’apprentissage de la figure suivante, conçue dans les années 1960 par le National Training Laboratories of Bethel (Maine) (aujourd’hui connu sous le nom  de National Institute of Alexandria de Virginie), illustre les résultats des recherches sur la mémorisation selon les différents modes de transmission des connaissances.

Cette figure nous expose le pourcentage du nouvel apprentissage que les élèves peuvent rappeler après 24 heures selon la méthode d’enseignement qui avait d’abord été utilisée (notez que l’information rappelée après 24 heures est présumée avoir été stockée dans le système de stockage à long terme).

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« Le style magistral continu à être prépondérant au secondaire et dans le domaine de l’enseignement supérieur en dépit de cette évidence : c’est la méthode qui génère le plus faible taux de rétention  chez la plupart des apprenants.

Les pourcentages ont été arrondis à 5 % près et ne sont pas additifs..
 

Au sommet de la pyramide, on retrouve l’enseignement magistral, méthode d’enseignement qui produit seulement 5 % de remémorisation après 24 heures.

En effet, le cours magistral implique habituellement très peu de participation active  et de répétition mentale chez les élèves. Dans ce modèle, l’enseignant parle et les élèves écoutent juste assez pour transcrire des notes sur ce qui est dit.

La répétition de type “par cœur” prédomine et la répétition « complexe » est à son niveau minimum, pour ne pas dire totalement inexistante.

En dépit de cette impressionnante évidence, l’enseignement magistral reste la méthode la plus courante, surtout à partir du secondaire.

Lorsque l’on descend dans la pyramide, les élèves sont plus engagés dans le processus et le taux de rétention s’accroît. La méthode didactique indiquée en bas exige que les élèves enseignent les uns aux autres ou qu’ils utilisent le nouvel apprentissage immédiatement.
Cette approche se solde par plus de 90 % de remémorisation après 24 heures.

Nous savions depuis longtemps que la meilleure façon d’apprendre quelque chose est de se préparer à la communiquer. En d’autres termes, celui qui explique est celui qui apprend.
Cette composante fondamentale de l’apprentissage coopératif de groupe nous permet d’expliquer l’efficacité de cette technique d’enseignement. »


SOUSSA, D.
Un cerveau pour apprendre : comment rendre le processus enseignement-apprentissage plus efficace,
Chenelière/McGraw-Hill, Montréal, 2001.
MIPEC - Performa Les stratégies d’enseignement - PED-859 Cégep de Rivière-du-Loup - Hiver 2004
 

 

 

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