LE LYNX

Didier WOLFS

Editions Vivez Soleil

ISBN 2-88058-388-8

 

 

 

Extrait d'une lettre de Didier à Baudouin accompagnant l'envoi de son livre :

 

"Au cours de l'année 2001, je t'ai envoyé une copie de mon manuscrit.

Et aussitôt, je reçus une nouvelle bouffée de cette énergie divine et créatrice.

Tu as laissé un message sur mon répondeur en me disant que

si je le souhaitais sincèrement et que si je n'avais pas peur

de la réussite et de ce qu'elle engendre,

je trouverai un éditeur.

Voilà qui est fait !"

 

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Extraits du livre :

 

" Vous êtes-vous un jour demandé « Pourquoi ? » Pourquoi est-ce que je passe les deux tiers de ma vie à courir et surtout, après quoi est-ce que je cours ? Courir après d'hypothétiques sources de bonheur qui en réalité, lorsque l'on y regarde de plus prêt, ne sont que des placebos sur des blessures pourtant bien réelles et combien profondes ? Pour ma part, je me suis posé cette question voici cinq ans. Je pense que je m'en souviendrai toute ma vie. C'était précisément le 12 juillet 1992. J'étais au volant d'une somptueuse Corvette rouge, comme celle que l'on voit dans les films... Bien sûr, il s'agissait d'une voiture de location mais cela n'enlevait rien au bonheur de rouler calmement, cheveux au vent, sur ce que je considère aujourd'hui comme étant « la route qui m’a montré la route ». Cette route, c'est la US 64 qui relie Williams, un petit village de l'Arizona, au Grand Canyon, la chose la plus belle, la plus merveilleuse et la plus mystérieuse que porte notre belle planète. "

(...)

" Nous marchâmes durant des heures, sans dire un mot. Le paysage me subjuguait. Ce lieu avait toujours, avant même que je n’y vienne pour la première fois, exercé sur moi une attirance magique. Il me suffisait de penser au Grand Canyon pour me sentir bien, dans mon élément. Les parois majestueuses qui m’entouraient semblait me dire que je n’avais pas la moindre raison de m’en faire pour quoi que ce soit. Elles avaient offert leur protection à tous ceux qui étaient passé par-là depuis des millénaires, elles continueraient à le faire pour moi. La nuit tombait déjà lorsque Inokwaido s’arrêta au pied d’un arbre.

 

         -          Tu vas rester ici et attendre. Elle ne tardera pas à venir.

         -          Qui donc ?

         -          La chouette. Surtout, ne lui pose aucune question. Ecoute simplement ce qu’elle a à te dire. Elle sait beaucoup de choses mais elle rechigne toujours à les partager. Cela tient probablement au fait qu’elle a parfaitement connaissance de tout ce que tu refuses de voir. En fait, son silence est une protection. Mais tôt ou tard dans la vie, il te faut faire face à la réalité et la réalité est parfois bien différente de ce que tu peux imaginer. Alors tu prends peur et tu agis de façon stupide. C’est ce que la chouette veut t’éviter.

 

Et il s’éloigna dans les profondeurs de la nuit. Quelques instants plus tard, alors que j’étais en train de me dire que je n’avais pas compris un mot de ce que venait de dire Inokwaido, je sentis une présence au-dessus de moi. Je levai la tête et l’aperçu qui se tenait sur la plus haute branche de l’arbre.

 

        -          Comment vas-tu ?

        -          Ca va.

        -          Je me suis laissée dire que tu étais prêt à entreprendre un petit voyage en ma compagnie. Je n’ai qu’une seule question à te poser. Si   tu fermes les yeux et que tu t’imagines comme étant l’homme le plus heureux de la terre, que vois-tu ?

        -          Je crois que je me vois entouré de ma femme et de mes enfants, faisant un travail qui me plait et…

        -          Non, tu n’as pas compris ma question. Ce que tu me décris n’est pas ce que tu vois mais, comme tu l’as dit, ce que tu crois voir. Recommence et décris-moi précisément l’image qui te vient à l’esprit.

 

Je fermai les yeux, attendis et rien ne se passa. Aucune image, aucune idée ! Rien !

 

        -          Rien, dis-je complètement dépité. Rien ne me vient à l’esprit. Il y a plusieurs choses que j’aimerais faire mais aucune ne m’apparaît comme étant vraiment ce dont je rêve en ce moment.

        -          Nous y voilà.

        -          Mais ce n’est pas si simple ! Repris-je en sentant l’énervement me gagner. J’ai déjà entrepris tellement de choses en pensant qu’elles me conviendraient, qu’une fois réalisée, elles me permettraient de me sentir bien. Tu n’as qu’à voir où j’en suis aujourd’hui pour constater avec moi qu’il n’en est rien ! J’ai l’impression de ne pas avancer.

        -          La raison pour laquelle tu as l’impression de ne pas avancer est simple à comprendre. Tu as peur. Tu sais que tu dois absolument changer quelque chose dans ta vie. Tu dois abandonner une façon de vivre pour en créer une nouvelle. Et non seulement tu as peur de lâcher tout ce que tu connais, même si ça ne te satisfait pas, mais en plus tu as peur que cette nouvelle vie ne t’emprisonne, tout comme l’a fait la précédente. Alors tu hésites, tu tournes en rond et tu ne comprends pas pourquoi malgré tous les efforts que tu fais, rien ne bouge. La chose la plus importante dont tu dois te souvenir t’a été expliquée par l’aigle, commence par le commencement. Laisse-toi porter par les décisions que tu prends. Ce qui te paraît sombre et incertain aujourd’hui t’apparaîtra demain comme ayant été la meilleure décision à prendre, l’Univers y veillera. En attendant, il ne sert à rien d’incriminer tes échecs à la dureté de la vie. Si ta vie est dure et difficile, c’est parce que tu le veux bien. Personne n’est responsable de ce qui t’arrive, à part toi bien sûr. Mais il y une seconde raison pour laquelle tu as l’impression que rien ne change. C’est qu’en réalité, tu changes très peu de choses. Tu te contentes de reproduire à l’infini de nouvelles variantes de ce que tu as déjà vécu. Et si tu le fais, c’est parce que tu oublies très vite ! Tu oublies ou tu te forces à oublier. Parce que tu regrettes ce que tu as fais ou parce qu’y repenser te fait souffrir. Si tu l’acceptes, je peux t’aider à comprendre pleinement ce que je viens de t’expliquer en mettant des images sur les mots. Tes images. Tu risques de souffrir, physiquement et émotionnellement, mais ces douleurs ne sont rien comparées à celles que tu rencontreras si tu n’entreprenais pas ce voyage. Es-tu prêt à partir avec moi ?

 Que pouvais-je répondre ? J’avais mille et une question à lui poser, à propos de ce voyage mais aussi à propos de bien d’autres chose. Seulement, je savais que je ne pouvais pas le faire. Alors je lui répondis la seule chose qui selon moi s’imposait en pareilles circonstances.

 

      -         Je suis prêt. "

 

N.B. de Baudouin Labrique : belle preuve que nous sommes les créateurs de notre vie et que nous sommes uniquement limités par les limites de nos croyances. Un second livre est en préparation et je l'attends avec impatience. Lorsque j'ai reçu le manuscrit du Lynx, je n'ai pas pu me décrocher de sa lecture : je l'ai lu en une seule fois !

Le livre est en stock permanent à la FNAC.

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