"Les enfants sont les symptômes de leurs parents"

et avec comme conséquences, entre autres, les problèmes de scolarité...
 
Baudouin Labrique et Anne De Vreught, psychothérapeutes

 


enfant entre ses parents

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Nous reprenons comme titre cette interpellante mais ô combien pertinente observation de feu la célèbre psychanalyste Françoise Dolto.  Il faut prendre le mot symptôme dans sa large acception : tout ce que l'enfant exprime dans son corps, mais aussi via son comportement et qui pose problème à son entourage.

Ainsi, il est intéressant de commencer par examiner en quoi, par exemple, l'échec scolaire est l'expression d'un "symptôme des parents" (Dolto), tout comme le ferait telle ou telle maladie, mal-être... chez les enfants et adolescents.

N.B. Bien sûr, l'émergence de tels symptômes ne se limite pas à la sphère éducative ; ainsi, parmi les facteurs qui perturbent l'enfant, les "valises transgénérationnelles" produisent des effets souvent surprenants : l'outil de la psychogénéalogie vient aider à les débusquer et à en annuler les effets indésirables...

 

Françoise Dolto

 

Pour explorer et expliquer la survenance des "symptômes des parents" (Dolto) sur la vie des enfants, voici des extraits de nombreuses observations sur le terrain psychothérapeutique ; il faut savoir toutefois que chaque cas est bien particulier et donc que rien ne peut se prêter à quelque généralisation que ce soit, tout comme en ce qui concerne les solutions apportées qui devront toujours être de bout en bout, la création des patients (car, comme le disait Galilée, on ne peut rien enseigner à autrui, on ne peut  que l'aider à le découvrir lui-même).

 

Le but d’un accompagnement psychothérapeutique adapté (thérapie individuelle, thérapie familiale, comme aussi celle de couple) est d’encourager les parents à bien décrypter les messages transmis (pour la plupart inconsciemment) à leur progéniture, au travers des symptômes parentaux au sens large.  En dépassant ainsi l’aspect symptomatique, cela permettra à chaque membre de la famille concerné de se responsabiliser (sans se culpabiliser) pour ne plus reporter sur les enfants, sinon, toute la "faute" du moins toute la responsabilité, par exemple, des difficultés scolaires ; cela permettra de se sortir de situations souvent répétitives, mais dont on observe toujours le caractère in fine injustement souffrant pour l'enfant… (En effet, on accuse la plupart du temps à tort l'enfant, certes sans le savoir).

 

Suivant notre expérience professionnelle, nous avons constaté que lorsqu’on aide l’élève (si possible avec la collaboration positive des parents) à mettre au jour avec succès les situations conflictuelles personnelles comme familiales qui sont donc sous-jacentes, on obtient alors des résultats remarquables et durables. D'ailleurs, la plupart du temps, on est souvent étonné de la rapidité avec laquelle la transformation bénéfique se réalise, déjà même après une première séance.

 

* Voici un premier exemple d’échec scolaire qui constituait un message fort aux parents. Il s’agit d’un garçon venu en séance ; il est né d’une maman originaire d'Europe du sud et d’un papa qui provient d’un pays très lointain. A la rentrée scolaire, ce garçon se montre tout d’un coup incapable de résoudre les racines carrées alors qu’il les résolvait aisément auparavant. En séance, il en arrive à exprimer que « racine » veut dire pour lui le lieu originaire de chacun de ses parents, tout comme le mot « carrée » lui suggère qu’il y a deux « racines », mais qu’elles sont douloureusement séparées.

Il faut savoir que peu de temps avant la rentrée scolaire, ses parents s’étaient beaucoup disputés. Chaque fois que le garçon était confronté à devoir résoudre des racines carrées, il a pris conscience en séance qu'elles lui rappelaient inconsciemment les conflits de ses parents devant lesquels il se sentait impuissant : sa réaction (normale) est alors de se rendre compte qu'il ne peut pas résoudre cette problématique mathématique qui vient donc en écho.  Ensuite, en séance à deux, sa mère l’a notamment rassuré par le fait que, si même elle se séparait de son mari, il ne serait jamais séparé de ses parents. L’action entreprise librement par ce garçon (cf. acte symbolique) a notamment consisté à faire en sorte que les deux racines d’une plante qu’il avait désignée à cet effet, soient placées chacune dans un pot différent, sachant que la terre choisie pour chacun des pots, avait une couleur qui renvoyait à la sorte de terrain spécifique à l’origine géographique du parent. Peu de temps après, on apprend qu’il n’a plus aucune difficulté en mathématique. Dix ans plus tard, il a entrepris avec succès des études supérieures…

 

* Cela fait aussi écho au cas de cette femme qui avait brusquement compris en séance pour quelles raisons elle avait des difficultés d’orientation (espace) et en quoi cela était lié au fait qu’adolescente, elle avait alors chuté dans ses résultats en géographie. Adulte, elle a pris conscience que la vision d’un atlas géographique lui rappelait inconsciemment ce qu'a entrainé le décès de son père (de nationalité différente de sa mère) : son départ souffrant et précipité pour la Belgique (pays de sa mère), car elle perdait tous ses repères d'enfant.

 

* Un autre cas concerne cet enfant qui, dès la rentrée scolaire, n’arrivait plus à réaliser les divisions arithmétiques. En fait, il devait se rendre durant les vacances scolaires précédentes dans le pays très éloigné où résidait son père qu’il n’avait plus vu depuis longtemps. Son père y avait refait sa vie et avait des enfants nés de sa nouvelle union. Malheureusement, des circonstances contraignantes ont fait que cet enfant n’a alors pas pu revoir son père et faire, par la même occasion, la connaissance (fort attendue) de ses « demi-frères » et « demi-sœurs » éloignés (suivant les mots qu’il a choisis pour les nommer) et il en souffrait beaucoup. En séance, il a pu faire émerger ce que ravivait en lui la tâche de réaliser des divisions : « ma famille est divisée ! ». Un travail a été entrepris pour lui permettre de bien exprimer pleinement ce qu’il ressentait à ce propos et parallèlement a été mise en œuvre une conscientisation de la part des parents, pour prendre en compte sa détresse, la reconnaître pleinement et trouver des solutions concrètes pour qu’il en souffre moins. Peu de temps après, cet enfant n’éprouvait plus de difficultés à résoudre des opérations de division…

 

* Voici ce cas qui a été résolu grâce aux Constellations Familiales Intégratives (CFI) : un garçon de 12 ans présente des problèmes de concentration à l’école. Malheureusement, en pareil cas, l'information et le réflexion ancrées au "politiquement correct" c'est de faire prendre de la Rilatine à l'enfant. Comme on l'observe généralement, ce type de recours médicamenteux ne résoudra rien en profondeur mais laissera le problème de fond actif, lequel ne manquera pas d'exploser plus tard comme une bombe à retardement, suivant ce qu'on observe couramment en psychothérapie... Sa mère entreprend une constellation pour résoudre cette problématique. Elle découvre en CFI que son fils est connecté à son grand-père paternel, dont il porte le même prénom et qui est décédé quand le père de son fils avait 7 ans. Le père n’a jamais exprimé sa tristesse ni sa révolte par rapport à la mort de son père (GPP de son fils).

En étant connecté à son GPP, ce garçon manifeste par son problème de concentration son GPP qui n’est pas là (comme lui-même n’est pas vraiment là !) et il le fait pour que son père en fasse enfin le deuil, en passant par les différentes étapes généralement observées : déni, révolte, tristesse, déprime, acceptation. Le manque de concentration s’explique par le fait que le cerveau est occupé à autre chose, analogiquement à ce qui se passe pour un disque dur (informatique) qui est constamment occupé en tâche de fond et dont la performance est alors fortement impactée. Une fois l’origine de son problème reconnue en constellation, l’étape suivante consiste à le déconnecter de son GPP et donc des conséquences souffrantes de son départ pour le père de ce garçon , c’est-à-dire que son père le lui présente et il remet à son père son problème de concentration  (= sa "valise"). Ce dernier sent alors tout le poids de sa valise et est amené naturellement à résoudre (enfin) sa propre problématique

Son père commence aujourd’hui à exprimer ses émotions, entre autres par rapport à son père. C’est le signe que son fils en est déchargé, libéré, car il a posé, dans la constellation, un acte symbolique (voir d’autres cas d’actes symboliques via les CFI).

 

*Cet autre cas d'un étudiant en dernière année de médecine et qui a dû redoubler l'année avec la crainte d'encore la rater. Voulant comprendra les raisons de ce blocage inconscient (tel qu'il l'a identifié), il prend conscience qu'en fait il ne s'autorisait pas à  à dépasser le statut social de son père agriculteur sous peine de trahir sa famille. De retour chez lui, il parle à coeur ouvert avec son père de ce blocage et ce dernier le rassure en lui disant à quel point il serait fier que son fils devienne médecin. Comme attendu, l'étudiant a enfin réussi sa dernière année de médecine et brillamment!

 

* Enfin, le cas de cet adulte qui est librement arrivé à faire le lien psychobiologique entre les maux de ventre récurrents dont il souffrait enfant et la mésentente de ses parents ; devenu adulte, s’est représentée une situation conflictuelle en lien avec le traumatisme de son enfance, ce qui a abouti à un cancer abdominal. Enfant, ses maux de ventre se manifestaient avant d’aller à l’école ; avec le recul, il a pris conscience que c’était parce qu’il voulait rester près de sa mère, à la maison, comme pour s’occuper à sa manière de la rassurer par sa présence, croyant ainsi apporter une solution à la problématique de couple. On ne lui avait pas expliqué les raisons réelles de ces conflits parentaux ; en pareil cas, faute d’explication donnée et parce qu’il doit en trouver une pour apaiser son esprit, ainsi qu'apporter des réponses à ses interrogations, un enfant pensera toujours qu’il en est en fait la cause (rappel : parce qu'il doit impérativement trouver une explication) et donc à son détriment, faute d'en connaître les vrais ressorts (comme on l'observe fréquemment dans des situations analogues en psychothérapie).

 

Il faut prendre conscience que tout enfant porte dans sa chair et son esprit, à la fois sa partie maternelle et sa partie paternelle. Il en exprime quoi qu’il veuille et quoi qu’il arrive, l’union, tout comme il recherchera à satisfaire ses parents par rapport aux attentes, aux projections (dont chaque enfant est porteur), comme pour en nourrir et maintenir l’union ou ne pas aggraver la situation ! Tout ce qui perturbe l’entente de ses parents vient, dans l’esprit d’un enfant, mettre à mal cette union, mais aussi mettre en péril cette “mission” dont il est investi (somme des projections familiales dont il est l'objet). Généralement, cela se traduit par une série de maux en tous genres.

 

A l'âge adulte, ses parents pourront l'aider (en thérapie familiale) non seulement en lui permettant d’exprimer enfin toute sa souffrance, mais aussi en l’accueillant avec celle-ci et en reconnaissant leurs erreurs de sorte de se sentir enfin compris . Cette manière de procéder entrainera (enfin) un vrai soulagement et lui permettra de commencer à examiner les liens entre la situation conflictuelle parentale et cette autre situation conflictuelle survenue adulte dans ce qu'elle avait donc déclenché, à savoir, son cancer (selon le sens qu’il en a librement donné), pour finalement en guérir… (En savoir plus sur l’influence du psychisme sur le corps) : elle a d'ailleurs été confirmée par des études scientifiques et même par l'octroi d'un triple prix Nobel de médecine et de physiologie).

 

N.B. Tout comme l'avait maintes fois épinglé feu la célèbre psychothérapeute suisse Alice Miller, beaucoup comme nous ont observé l’échec, sinon à court terme, du moins à moyen terme des “thérapies” prônant le simple changement de comportement (comportementalisme°), comme par exemple les approches du type cognitivo-comportementale (TCC), et en l’occurrence appliquées aux problématiques scolaires.  En effet, on y fait l’impasse sur la mise à jour et la résolution des vraies causes : « Une grande partie des thérapeutes offrent des thérapies comportementales pour combattre les symptômes des patients sans chercher leurs significations et leurs causes, parce qu’ils sont persuadés qu’elles sont introuvables. Pourtant, dans la plupart des cas elles le sont mais elles sont toujours cachées dans l’enfance, et rares sont les personnes qui veulent la confronter », pointait pertinemment Alice Miller.

° Faire erratiquement croire qu’il suffit de ne plus s’occuper du passé pour que les décisions appropriées, lucides et durables puissent se prendre comme par enchantement (comme s'il ne s'agissait que d'une simple question de volonté !). Le comportementalisme et sa soeur jumelle, l’allopathie, mènent à une terrible impasse : celle d'éluder la conscientisation de la réelle source des maux, les raisons profondes la plupart du temps occultées qui nous empêchent d’agir autrement en désactivant les effets indésirables des programmes psychiques cachés. Il faut bien se rendre compte que ce qui en est générateur (et qui n'a alors pas été solutionné) se réactivera à la faveur d'événements déclencheurs et, selon l’observation empirique, plongera alors davantage les personnes dans un plus grand sentiment d'impuissance, voire de dévalorisation accrue (elles ont alors, par exemple, l'impression désastreuse qu'elles ne sont pas capables de guérir, voire qu'elles ne le méritent manifestement pas ! Cela peut entraîner des maladies psychiatriques et même conduire au suicide !).

 

C’est grâce à un travail de ce type que cette autre adolescente a pu enfin sortir d’une grave situation d’échec, sans avoir eu besoin de quelque cours de rattrapage : « La fin de l'année scolaire est là […].  Eh bien voici un énorme ouf de soulagement. Elle passe en 4e. […] est aussi très contente.    Elle avait 3 échecs aux examens et avec l'ensemble de l'année, elle n'en a plus qu'un. […] Je suppose que vous n'allez pas être étonné d'apprendre qu'elle n'a pas eu d'échec en géographie.  Si vous vous souvenez, c'était un de ses points faibles. Point sur lequel vous et [elle] avez travaillé lors de la dernière consultation […] ». (Extrait du Livre d’Or).

 

Il faut savoir que la manière dont nous pratiquons la psychothérapie s’est révélée efficace dans la mesure où, face à toute problématique notamment scolaire, il y a une stratégie à mettre en place, tout en sachant qu’elle se dessine par elle-même et avec souplesse durant l’accompagnement : il est en effet crucial que le patient en soit de bout en bout le créateur, l'artisan, notamment pour recueillir les bénéfices de ses découvertes qui vont le remplir de satisfaction et de joie et lui permettre de recouvrer sa pleine capacité à gérer sa vie librement  (processus garant d'une guérison au sens large, profonde et durable - détails).

 

 

Matière à réflexion : « L'enfant n'est pas un vase qu'on remplit, mais un feu qu'on allume », écrivait le célèbre (Michel Eyquem de) Montaigne ; dans la réalité, vu toutes les projections dont l'enfant est le réceptacle, c'est donc davantage comme si on remplissait un "vase". Cependant, libérer dès que possible l'enfant de ces programmations et qui comme on l'a vu, s'expriment souvent au travers (entre autres) de problématiques scolaires, permettra de le faire révéler à lui-même en "allumant" alors le "feu" de sa créativité et  l’exercice de son libre-arbitre, pour son plus grand épanouissement, gage d'une vie adulte la plus heureuse possible... 

Suivant entre autres mon expérience professionnelle (Baudouin Labrique), n’intervenir en l(occurrence que dans le cadre scolaire fera l’impasse sur les vraies causes en amont et elles sont comme démontrées familiales ! En faire l'économie, engagera l'enfant dans une voie souffrante jusqu'au jour où il pourra finalement se dégager des projections parentales et autres attentes déraisonnables, grâce à un accompagnement psychothérapeutique adapté. L'observation empirique permet de se rendre compte que ce que qui se passe dans l'enceinte scolaire est une sorte de remake de la vie familiale. : sans oublier les effets de transfert et de contre-transfert (°) chez l'enseignant . Ainsi, enfant très perturbé, peu confiant en lui, très mal aimé, je souffrais d'épisodes fréquentes d'inattention et aussi de grande distraction au point qu'n de mes professeurs m'avait pris comme tête de Turc. Mon père a heureusement compris le "manège" : sa visite chez le préfet des études a eu pour effet d'écarter ce professeur d'un second mandat dans le Collège. J'ai compris plus tard qu'il y avait chez ce professeur un flagrant effet de transfert/ contre-transfert  non assume. Vraisemblablement Inconscient d'un tel processus trouvait sa source dans l' enfance,, il cachait son manque de confiance en lui et sa peur d'être ridiculisé en détournant toute l'attention de la classe sur le bouc émissaire tout désigné que j'était  Il m'avait d'ailleurs affublé 'un surnom "un peu plus à l'ouest", indice par mi les autres traduisant déjà une enfreinte évidente à la déontologie en la matière.

D'autre part, j'ai aussi rapidement que possible compris le sens personnelle que je donnais finalement à la souffrance du moins psychologique. (Détails)

(°) Contre-transfert : "l s'agit d'un phénomène spécifique à l'analyse, et à son cadre : le transfert désignant l'analyste sur le modèle de relations infantiles, le contre-transfert est la réaction de l'analyste à cette désignation, et qui prend sa source dans des problématiques inconscientes." (Wikipedia)

J’ai moi-même été dyslexique mais sans qu’aucun accompagnement de quelque nature que ce soit n’ait été entrepris…
Plus tard, j’ai compris et guéri des causes profondes de ce trouble…
 

 

 

Aristophane relayé par Montaigne... :

 

 

 

LIRE AUSSI :

 

                            * "Et si l’hyperactivité n’existait pas ?"

                            * Comment éviter le "Tu tue"...

 

 

La plus importante, la plus fréquente et la plus constante des demandes d'un enfant ou d'un ex-enfant,

c'est d'être entendu et reconnu dans ce qu'il a vécu."  Jacques Salomé

 


 

 

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