Que vous le vouliez ou pas, vous vous trouvez tous au cœur des programmations de vos parents et de leur famille respective ; à votre naissance, c'est sous forme d'un projet de "nais-sens" injecté en vous et que vous avez dû inconsciemment accepter, comme un contrat sine qua non. Cependant, ces programmations vont  souvent à l'encontre de qui vous êtes vraiment.

Par la suite, en l'absence de la prise de conscience de telles projections, vous répétez avec vos proches, conjoint ou enfants, en famille, au travail... des scénarios qui ne correspondent donc pas à votre moi profond. Il s’ensuit beaucoup de frustrations et de souffrances apparemment incompréhensibles.

En quoi consistent et quelles sont les conséquences, par exemple, du "contact interrompu" entre l'enfant et sa mère ?

On observe que, la plupart du temps, lorsque l'enfant est séparé de sa mère au moment précis de la naissance, pour une durée excédant ne fut-ce qu'une heure environ, il ne voudra plus ni ne pourra ensuite revivre de lui-même cette expérience, par nature l'une des plus traumatisantes et lourdes de conséquences. Dès qu'il naît, il n'a par exemple qu'une envie : se rapprocher, toucher, rester en contact physique avec celle avec qui il a été intimement en fusion durant les neuf mois de grossesse. Cependant, séparé alors, il pourra aussi et à l'inverse se forger cette  croyance (limitante) et apparemment paradoxale, du genre : si à l'avenir il se rapproche encore trop de celui, celle qui l'aime, ou qu'il aime, il ne pourra craindre  une séparation rapide en découlera inéluctablement, analogiquement à ce qui s'est passé la naissance,

Dans son couple, par exemple, il se protègera de façons analogues et il pourrait alors donner l'impression d'être froid, voire frigide ou impuissant : en fait, il se prémunit contre la survenance analogue des conséquences terribles d'une situation qu'il a déjà connue. Si, ensuite, il subit d'autres séparations, elles seront toujours à mettre en lumière avec ce tout premier contact interrompu qu'elles ravivent. Dans certains cas, pressentant une séparation comme inéluctable, il pourra même prendre les devants et se séparer de l'autre, bien avant qu'une crise fatale ne survienne : anticipant, il en évite alors les grandes souffrances. En fait, ce sont des signaux de son moi profond dans le but de lui permettre d'arriver à aider efficacement à en guérir, en lui permettant de mettre au jour la cascade et enfin à lui en montrer la vraie origine ; il pourra ainsi libérer la mémoire émotionnelle et la blessure émotionnelle qui y est associée te ne plus répéter de tels scénarios indésirables et souffrants.

"Un partenaire qui est profondément marqué par le mouvement interrompu a tendance à saborder sa vie sentimentale.

Il risque de quitter son conjoint alors qu’il a encore de l’affinité pour lui. C’est une pulsion irrésistible. Et il aura du mal à témoigner de la tendresse à son partenaire ayant peur de revivre la rupture et le désespoir auquel il n’a pu faire face en tant qu’enfant. Il est alors préférable de rompre plutôt que de prendre le risque d’être laissé."

(cf. "Ce qui met en péril une relation de couple")

Enfin, il pourra avec l'aide d'une psychothérapie adaptée mettre rapidement en oeuvre une stratégie autolibératrice, et, pour ne plus être confronté à un jeu de dominos, il n'y aura plus à redouter que de tels événements surviennent encore.
Certes, si on ne s'occupe que des "déclencheurs" (que sont par exemple les séparations), sans aller à la source du mal-à-dire, tôt où tard, un événement générant le même ressenti souffrant ne pourra que se représenter ;  la situation souffrante est alors comme témoin que quelque chose de plus profond (échappant au conscient de la personne) est à guérir, libérer absolument : le traumatisme majeur du contact interrompu à la naissance, par exemple.

Nous avons aussi observé en tant que psychothérapeutes que ce sont précisément des personnes qui ont souffert de divers traumatisme de naissance qui ensuite, comme par hasard, vivent une kyrielle d'événements (accompagnés de somatisations la plupart du temps) dont le dénominateur commun est cette tonalité de séparation affective ou autre ; comme s'il s'agissait d'un disque rayé, ceux-ci sont là pour leur offrir une occasion de guérir du traumatisme primal ; en psychobiologie nous parlons alors de "solution parfaite (de survie) du cerveau". "La vie ressert les mêmes plats mais de plus en plus épicés", disait pertinemment feu mon père !

 - Plus de détails sur le projet de 'nais-sens'.