"Parents toxiques", quelles conséquences... ?

                                                                   

                                                                                                                 

                                                                                            

 

Que l'on soit parent ou enfant, adolescent ou devenu adulte,

comment comprendre qu'à divers degrés, l’éducation donnée

et celle qu’on a reçue comporteront immanquablement

des aspects indésirables qui se sont déjà révélés

ou se révéleront diversement dommageables.

Pour s’en libérer le mieux possible,

la première étape est d’en faire un état des lieux.

 

Baudouin Labrique

 

N.B. Ce premier texte vise à aider tout un chacun, qu’il soit parent (comment en parler aux enfants devenus grands) ou par rapport à ses propres parents.

Il donnera déjà des pistes concrètes pour faire un état des lieux de tels comportements regrettables générés ou subis.

Ceci est le fruit de 25 ans d’observation sur le terrain psychothérapeutique. Je conseille vivement de lire entièrement et au fur et à mesure ce qui se trouve sous les liens proposés et de bien noter ce qui vient à la conscience sans vouloir filtrer quoi que ce soit.

 

 

Evaluation de la toxicité parentale : pour des raisons expliquées ensuite, en fait aucune éducation parentale n'échappe à des comportements critiquables mais qui peuvent même atteindre un niveau jugé toxique. Les parents qui ont eu des conduites diversement regrettables ne doivent évidemment pas être d'office catalogués de "toxiques" à partir du moment où ce type de comportement est ou a été rare. D'après l'excellent site passeport santé.net,  par rapport à son enfant, un parent toxique critique, se moque, culpabilise, ne l'accueille pas dans son émotion, impose ses vues, ne s'excuse jamais... Les conséquences pour l’enfant seront sans doute de se sentir incompris, dévalorisé, insécurisé voire terrorisé… dans un contexte ou de tels comportements ont été plus ou moins intenses, répétitifs et assortis de violences physiques et/ou psychiques, et au final un sentiment de grande solitude.  En outre, l'enfant pourra développer toute un série de somatisations voire maladies, sans que ses parents ne fassent le lien  avec la vraie cause : leurs propres comportements (cf. La Psychobiologie). Sans doute que ce faisant (mais ce n'est pas une excuse), le parent reproduit en partie ce qu'il a lui-même subi... (cf. Le Théorème du singe). Je suggère de mettre en vrac sur une feuille ce qui vient à l’esprit (attitude, événements regrettables, traumatisants… en les datant et en indiquant l’âge précis). (Cf. Projet de nais-sens)

 

Dédramatisation : le fait de vouloir mettre au monde un enfant, est d’abord poussé (inconsciemment ou pas) par la famille. C’est ce qu’on appelle les valises transgénérationnelles : attentes, projections, … Alors que tout le monde sera d’accord sur le fait que l’éducation d’un enfant devrait conduire à la plus grande autonomie possible, les « jeux » sont déjà pipés dès le départ (cf. Ventre maternel) !

 

Les parents ont-ils des excuses ? : comme dit plus haut, les valises transgénérationnelles aussi invalidantes ne reflètent a priori aucune faute (erreur intentionnelle, du moins peut-on l'espérer) de la part du transmetteur. En revanche, les parents tout comme leurs enfants (devenus plus grands) ont le devoir moral de faire un travail personnel en profondeur, mais le plus rapidement possible. On limite alors à un moment donné les dégâts, dont les manifestations sont répétitives et souvent de plus en plus « épicées », comme le dit très justement le dicton populaire (La vie ressert les mêmes plats mais de plus en plus épicés).

En fait, ces répétitions sont autant de signes qui devraient interpeler le destinataire (aussi bien l’émetteur du comportement inapproprié que le récepteur) ou comme autant d’invitations à s’en libérer par un travail en profondeur. Ces répétitions se manifesteront souvent au travers de syndromes d’anniversaire.

 

En parler à ses enfants : en tant que parents, il est important dans un premier temps d’inviter ses enfants, même devenus grands, à exprimer ce qui les fait injustement souffrir (présent et passé) dans leurs comportements présents et passés. Il est crucial que l’enfant soit entendu sans jugement ni banalisation et surtout qu’il puisse exprimer ses ressentis, sans que les parents n’y opposent quelque justification, ce qui serait contreproductif car l’enfant ne se sentirait pas compris et pourrait remettre une couche de protection (enfermement…) sur ses traumatismes En effet, le cœur à ses raisons que la raison ignore…, dit avec bon sens, le diction populaire

Cette nouvelle qualité relationnelle s’accompagne souvent d’ailleurs de guérisons spontanées des traumatismes et des somatisations consécutives.

En thérapie, on entend trop souvent les parents affirmer d’emblée qu’ils ont fait “ce qu’ils ont pu“ ; de tout temps, il a été difficile de reconnaître qu’on a fait une erreur qui est souvent assimilée, mais erronément, à une faute (celle-ci est une erreur volontaire alors que les erreurs des parents ne sont donc pas toutes des fautes, puisque, rappel, c’est le transgénérationnel qui agit toujours en filigrane).  De même, les enfants traumatisés excusent spontanément leurs parents, voire croient qu'ils méritent de tels traitement, ce qui risque de les enfermer davantage dans leur impuissance et leurs souffrances. Ici encore, il est important de mettre en place un meilleur type de communication sachant que chaque partie a son rôle à jouer pour y arriver (cf. Le tu tue).

 

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Voici un exemple tout récent (voir plus bas) de la fulgurance avec laquelle le système familial peut changer dans le bon sens, du fait du travail personnel d'une seule personne et mieux encore si elle est accompagnée (en l’occurrence avec Anne) .

En fait, rien d’étonnant suivant les découvertes scientifiques notamment de la physique quantique, car « dans l’univers, chaque atome est relié à tous les autres atomes à travers la substance (esprit) de l’antimatière. Toute connaissance est potentiellement accessible à chaque atome de l’univers » mais d’une manière inconsciente (détails).

Christelle [prénom changé] sent ne pas avoir de place dans sa famille (d’origine).

Elle est mise à l’écart, sauf quand elle se met à l’écoute des membres de sa famille qui ont des problèmes, dont sa mère (cas typique des projections, attentes parentales).

En revanche, quand elle-même n’est pas bien, personne n’est là pour elle : elle se retrouve seule, abandonnée, angoissée…

Christelle entreprend une psychothérapie avec moi et nous décidons après quelques séances, de procéder à une constellation familiale (rappel : les membres de sa famille ne sont pas présents lors de cette constellation mais ils sont représentés par des poupées et/ou des objets).

Lors de cette constellation, Christelle exprime des ressentis, notamment à sa mère, et c’est comme si elle s’adressait véritablement à elle. Elle a aussi déposé des « bagages familiaux », ce rôle d’écoutante dont elle avait hérité.

A l’issue de la constellation, Christelle sent un soulagement et se sent fatiguée : elle a évacué quelque chose et remis des choses à leur place.

Une semaine après cette constellation, Christelle m’envoie un message pour me remercier pour cette constellation car le lendemain même de la constellation, ses parents (sans les avoir contactés) se sont comportés vis-à-vis d’elle comme ils ne l’avaient jamais fait, en lui promettant notamment de ne plus la laisser tomber. Son frère (non contacté initialement par elle) quant à lui s’est proposé de l’accompagner dans ses différentes démarches thérapeutiques.

Ses parents n’étaient donc pas présents lors de cette constellation mais grâce à la communication de cerveau à cerveau, ils ont reçu le message lancé par Christelle, quelque chose s’est libéré chez eux aussi et peut-être dans toute la famille. (Séance avec Anne)

                                                                          

 

 

Anne De Vreught psychothérapeute (0477/537.197)
Baudouin Labrique, psychothérapeute (0475/98.4321)

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Ce que la lecture de cette page apporte sur le plan thérapeutique La mise au jour des "valises" transgénérationnelles telles qu'elles se trouvent embarquées dès la conception, fait partie de ce qu'offre l'approche en psychogénéalogie en tant qu'outil utilisé en psychothérapie. Dans la tradition chinoise, la vraie conception de l'enfant est à rechercher au moins deux ans avant la naissance et on pourrait même avancer qu'un enfant est psychiquement conçu dans la tête de ses futurs parents. La mise au jour des transmissions intergénérationnelles est un des outils psychothérapeutiques faisant partie des approches systémiques mais pas une méthode thérapeutique en tant que telle ; elle part de la constatation que le premier système auquel chacun de nous appartient et dès la conception est la famille. Les maux "transgénérationnels" se résolvent plus aisément à la condition non seulement de chercher, MAIS aussi de solutionner ce que PERSONNELLEMENT nous avons à comprendre, grâce à elles, au travers de ce qui nous arrive dans notre PROPRE vie. et qui se manifestent au travers de conflits en écho…Rien ne sera solutionné en profondeur si on se limite à ne recourir qu'à ce seul outil ; pour être efficace il doit nécessairement s'intégrer  dans un processus psychothérapeutique approprié et dont le patient doit rester du début à la fin le chef d'orchestre. Faute d'aller jusqu'au bout de ce processus thérapeutique, certains, par exemple, éduquent leurs enfants en passant d'un extrême à l'autre ayant souffert d'une attitude (ressentie comme trop) autoritaire durant leur propre enfance, ils sont conduit  alors à opter pour une éducation (ressentie comme trop) laxiste et vice versa ; ils veulent alors à tout prix faire échapper leur progéniture des souffrances qu'ils ont endurés sans se rendre compte qu'alors elle va affronter des souffrances d'une autre nature, l'excès nuisant en tout. Comme le dit Chantal Rialland, condamnés à reproduire ultérieurement leurs identifications d’enfant et parfois à notre insu. Il y a donc des répétitions de scénarios qui s'expriment à l'opposé  de ce qui avait été vécu conflictuellement dans la famille, mais qui expriment alors d'autres conflits, parce que la situation engendrée est vécue dans la souffrance et l'impuissance. Les maladies dites héréditaires, génétiques ne sont alors que des conséquences mais pas des causes  : des solutions gagnantes (parce qu'on en connaît les résultats : on y a survécu et c'est cela qui compte et on est alors fidèles à ses ancêtres, suivant cette loi de "loyauté familiale invisible"). En résumé, ne pas croire que parce qu'on aurai pris conscience, voir solutionné symboliquement le conflit transgénérationnel (ex. via des constellations familiales)  on pourra faire l'impasse sur la résolution du conflit personnel en lien.  cf. "Constellations familiales, oui mais !" Si a la lecture de ce texte vous vous demandez par exemple, j'ai compris beaucoup de choses mais comment puis-je m'en libérer rapidement ? Il est alors approprié de bénéficier d'un accompagnement approprié : sachez que ces approches thérapeutiques sont bien sûr intégrés dans le cadre des séances que nous vous proposons.

 

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