Les mouvements de la transition  (+)

 

 

 

 

Voici le résumé commenté (°) de la première partie la conférence donnée à l’Université de Louvain-la-Neuve le 23 mars 2018 par Olivier de Schutter et relayée par le groupe Alors on change à propos des mouvements en transition en vue de limiter le réchauffement climatique tout en apportant un plus déterminant au niveau de la vie en communauté.

    ° Insertions de N.B. par Baudouin Labrique.

 

 

Solution N°1 : les technologies

La fuite technologique est avancée par trop de gens comme pouvant apporter des solutions pour limiter salutairement l’évolution du réchauffement climatique.

Pour bien tenir compte de la réalité et donc sans illusion, il faut prendre en compte la célèbre équation de Ehrlich & Holdren : I = PAT :

 

 


 


Le graphique du GIEC (°) qui suit  montre l'évolution de  situation depuis une quarantaine d’années (1970 à 2008) et permet de se rendre compte de la parfaite illusion que représente la solution du tout aux nouvelles technologies propres..
 

En effet, si l'évolution en production carbone de notre croissance (ligne orangée hachurée : ‘’Carbon intensity’’) est en baisse progressive, elle ne parvient pas en effet à annuler l’impact de l’accroissement de la population (ligne verte) ni celui de l’accroissement des revenus (ligne brune tout en haut). Les technologies propres ne vont pas pouvoir à elles-seules limiter l’impact sur la production de CO² (ligne orangée : ‘’CO², emissions’’)) : il y a en effet deux facteurs aggravants que sont l’accroissement de la population et l’augmentation des revenus par habitant qui, si elles continuent, feront fortement et inévitablement grimper le CO², en dépit de ce que les technologies vertes auraient la capacité élevée d’atténuer un tel impact :


 
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° Groupe inter-environnemental d’experts pour l’étude de l’évolution du climat – 2007

N.B. La seule lecture de ce graphique montre bien que la solution de la réduction drastique de la population (via le contrôle des naissances surtout dans les pays en développement)  aillée à celle d'une diminution drastique du revenu des habitants pourraient avoir une influence décisive et colossale sur la production de CO² ; cependant, on ne voit pas comment les Etats pourraient arriver à les mettre en oeuvre sans levées de bouclier et sans créer certaines injustices... L'évolution de la production énergétique (ligne bleue) suit presque parallèlement l'évolution de la population, ce qui est logique.


Il faut remettre en cause les modes de production et de consommation. Un effet pervers est que les performances des nouvelles technologies qui sont plus efficaces en terme de consommations d’énergie, nous poussent perfidement à consommer d’avantage, comme le montre l’exemple de l’équipement en LED de l’éclairage public :"sa démocratisation aggravent la situation. De 2012 à 2016, l'éclairage planétaire a augmenté de 2% chaque année.".(Source)

 

C’est l’effet rebond qui annule le bénéfice de l’apport des nouvelles technologies propres ; ces dernières mettent donc en danger l’évolution de l’environnement à cause des risques qu’elles font encourir (exemples : OGM, difficultés à penser comment se débarrasser des déchets nucléaires…) : il faut prendre en compte que les la mise en oeuvre des technologies constitue apriori un danger pour notre civilisation.

N.B. Il apparaît que concernant les Belges, il n'y a donc pas eu globalement un tel effet rebond suite à l'adoption par exemple d'ampoules d'éclairage et d'appareils électroménagers moins énergétivores : "La consommation d'électricité des ménages belges et des PME est en baisse, plus de 6% en près d'une décennie" (chiffres 2017). En ce qui nous concerne, nous avons récemment (2018) pu encore diminuer notre consommation électrique d'au moins 2 kWh/jour, en adoptant réduisant les pertes caloriques due à la cuisson via l'électricité (en nous inspirant de la marmite norvégienne). Le but est de pouvoir alimenter un véhicule électrique nouvellement acquis tout en restant autarcique en électricité.

 

 

 

 

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Solution N°2 : l’Etat (traditionnel)

Différentes études montrent que les gouvernements ne sont pas suffisamment attentifs aux préoccupations des citoyens notamment par rapport à ce qui touche les indispensables transitions : écologique, sociale…. Ils sont trop captés par les grands acteurs économiques et donc entre autres par les entreprises. Il faut savoir que les changements effectifs ne viennent pas par le truchement des élections mais par les convictions personnelles des citoyens. Concernant les entreprises, la prise de responsabilité sociétale est limitée par la financiarisation de l’économie, les incitants financiers des cadres payés en actions et la loi de la concurrence (mondialisée).
    N.B. Une exception remarquable est ce qu’a réussi à entreprendre Jef Colruyt qui, par exemple, a pu produire suffisamment d »’électricité pour assurer toute

    la consommation de son centre névralgique (en ce inclus dans  investissement pour un total de plus de 200 millions d’euros en Belgique et à l'étranger),

    tout en conservant une excellente santé à son entreprise et il compte poursuivre dans ce sens; c'est aussi sans parler d'une culture d'entreprise qui est tout à fait

    en phase avec ce qui suit (article dans l’Echo).


Solution N°3 : les innovations sociales citoyennes dans un Etat partenaire

De plus en plus de citoyens pensent qu’ils doivent d’abord compter sur eux-mêmes pour assurer les transitions indispensables et trouver eux-mêmes les solutions adéquates et durables : toutes sortes d’initiatives citoyennes (voir plus haut dans cette rubrique) qui mettent en jeu l’empathie, le partage, l’entraide…
Est- ce que cela pourra changer la société sans prendre le pouvoir ? Défit actuel : la question est aujourd'hui de se demander si de telles innovations de niche vont coexister avec le régime dominant et être tolérées ou vont-elles être cooptées (récupérées) par lui ou rester marginales.
Comment l’Etat peut-il être partenaire de ces énergies citoyennes ? En effet de telles transformations sociales supposent un Etat social robuste, protecteur contre la concurrence mondiale et une parade contre risques de conflit social, environnemental, fiscal associés, pour assurer la justice sociale et l’égalité.
 

 

Les alternatives en présence

Différentes groupes progressistes aujourd'hui proposent différentes options : capture du pouvoir, engager d’autres politiques économiques de relances via des politiques sociales très progressistes, favoriser une société post-croissance (objectifs moins matériels), miser sur les innovations citoyennes locales.
Des alliances doivent être trouvées entre ces différents groupes et qui seront favorisées par la réduction des inégalités, obstacles majeurs à la transition écologique ; li faudra immanquablement alors un Etat partenaire qui se mettra au service de la transition, de l’initiative citoyenne, de l’imagination des citoyens.

 




 

Ce type de politique peut restaurer le capital social, la confiance entre les gens, leur capacité de travailler ensemble et il faudra mettre en place une gouvernance participative (démocratiser la décision) et pourvoir ainsi développer les « communs » :

 

 



N.B. J’attire toutefois l’attention qu’il ne faut pas de nouveau tomber dans le piège de l’Etat providence, en attendant que des structures des groupes progressistes se développent en restant les bras croisés : il faut au niveau individuel familial poursuivre et développer tout ce qui peut freiner le réchauffement climatique et y mettant les priorités là où elles doivent se trouver. (Retour
au menu de cette page pour découvrir des solutions concrètes à mettre en oeuvre.

 

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